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Sujet: center of attention - (nella) Mer 8 Déc - 19:34
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« Aouch, le petit est tombé. » J'avais grimacé en voyant le petit garçon trébucher dans ses propres pieds. Il avait pleuré pendant quelques instants, jusqu'à ce que son père arrive pour le prendre dans ses bras, en fait. Il avait alors sourit aux grimaces que son père lui fit pour dériver son attention sur autre chose que son petit bobo. « Bisous magiques, papa ! » Et l'homme qui lui souriait déjà tendrement ne pu s'empêcher de rire de plus belle. Il déposa le bonhomme sur le sol et lui fit quelques bisous sur les joues. « C'EST TROP MIGNON ! » Antonella se mit à rire légèrement et me fit rassoir en me tirant par un bout de ma veste. « Et ça se se fait passer pour un vampire... » Elle ricana tout en me narguant, j'allais protester mais malheureusement pour moi, je ne trouvais rien à répondre. Elle avait raison. « Ça va, ça va. T'es pas mieux, tu sais.» Elle haussa les épaules et voyant que mon air se faisait de plus en plus vexé, elle se rapprocha de moi sur le banc et attrapa mes mains. « Bon, d'accord c'est mignon. » Évidemment qu'elle trouvait ça mignon. Son désir d'être mère n'était plus un secret pour elle, comme le mien ne lui était pas inconnu non plus. Mais nous étions des vampires, des erreurs de la nature comme certains aimaient le penser. Nous avions donc compris au fil de temps que ce rêve ne se produirait jamais, et les seuls plaisir que nous avions des enfants étaient par le simple fait de les regarder jouer, vivre, grandir. Il n'était pas rare que l'on se retrouve ici, dans ce jardin, ou d'en d'autres. Je laissais mon regard vagabonder pensivement d'enfant en enfant. Antonella quant à elle avec toujours sa main dans la sienne, cependant, son regard était maintenant baissé, presque contrarié, et je savais que les enfants n'en étaient pas la cause, cela faisait longtemps qu'elle s'était résolue à ne pas être mère. Elle caressait doucement ma main, et elle jouait nerveusement avec ma bague. Je soupirai, comprenant que c'était cela qui la perturbait. Elle releva son regard vers le mien, espérant que je lui parle, que j'aie une réaction, mais préférant ne pas lui expliquer à ce moment ce que signifiait cette bague à mes yeux, je détournai le regard pour le reposer sur le petit garçon qui était tombé quelques minutes auparavant. Il riait avec d'autres enfants, ce qui m'arracha un léger sourire. Je sentis la main de Nella se défaire de la mienne, elle m'en voulait. Je n'avais pourtant rien à me reprocher, mais j'avais toujours eu peur qu'elle me prenne pour une idiote en découvrant d'où venait cette bague. Antonella allait se lever et sans doute partir, mais au dernier moment, elle se rassit en se tournant vers moi. Elle était triste, et en colère à la fois. « D'où ça vient ? » Cela faisait longtemps que cette question lui brûlait les lèvres. Je ne sais pas pourquoi, mais elle avait sans doute jugé que le moment était venu de mettre cette histoire au clair. Pour éviter de l'énerver encore plus, je reposai mon attention sur elle, et soupirai légèrement. Si elle avait à quel point je l'aimais, elle savait pourtant également que de parler de choses comme celles-là me braquait assez vite. Pourtant, elle n'hésitait jamais à savoir tout ce qu'il s'était passé pendant sa longue absence. Et je lui avais toujours répondu, sincèrement. Mais là, là... C'était totalement différent. J'étais une vampire, pas une humaine, et elle m'aurait peut-être ri au nez en sachant ce que cette bague signifiait pour moi. « De nul part, Nella. » Elle se mit à lever les yeux au ciel. Elle semblait de toute évidence ne pas se disputer avec moi, pas encore pour le moment. Une légère brise de vent caressa son visage lui décoiffant quelques mèches de cheveux. D'un geste lent et doux, je lui remis la mèche rebelle derrière l'oreille. Mes doigts descendirent ensuite jusqu'à sa joue. La température extérieure avait beau être basse, son corps, lui, bouillonnait. « Tu ne comprendrais pas. Crois-moi. Arrête juste de croire que c'est en rapport avec quelqu'un d'autre, s'il te plait.»
Dernière édition par Leah Sykes le Dim 12 Déc - 21:38, édité 1 fois
Antonella de Pablo
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Sujet: Re: center of attention - (nella) Dim 12 Déc - 19:19
Il faisait frisquet. Nous étions déjà en hiver. Je ne pouvais ressentir le froid car j'étais moi-même froide mais je l'avais compris à travers les blousons et les bonnets que portaient les humains et avec ce vent qui me fouettait le visage. Le parc était rempli d'enfants vêtus de bonnets et de moufles. Leah avait tenue à ce que nous fassions une petite ballade, elle adorait sortir la journée maintenant que je lui avais permis de le faire avec un présent qui pendouillait à son cou. Nous nous rendions souvent dans ce parc pour regarder les enfants jouer et rêver un peu. J'aurais adorée avoir une fille et Leah le savait. Mais nous ne pouvions pas, non seulement car nous étions deux femmes mais aussi car nous étions deux vampires. En me transformant, on m'avait retiré tout espoir de devenir mère un jour. Mais je n'étais pas la seule à désirer une descendance, Leah était dans le même cas que moi. Regarder les enfants nous permettaient de combler ce manque. « Aouch, le petit est tombé. » Elle hésita à se lever du banc pour aller aider le gamin qui avait trébucher en faisant un faux pas mais se ravisa lorsqu'elle vit le père de celui-ci lui venir en aide. Le petit s'était mit à pleurer mais son père l'avait vite distrait pour qu'il cesse ses braillements. Le gamin demanda quelques bisous réparateurs et je vis un énorme sourire se former sur le visage de Leah lorsque le père déposa de légers baisers sur la joue de son fils. Elle se releva du banc, toute gaga. « C'EST TROP MIGNON ! » Je riais silencieusement et la tirait par la veste avant qu'elle ne se mette à applaudir et attirer les regards sur nous. « Et ça se fait passer pour un vampire… » Je remis à rire de plus rire, elle ouvrit la bouche pour protester mais réalisant que je disais vrai, elle la referma net. « Ça va, ça va. T'es pas mieux, tu sais. » J'haussais les épaules, parfois j'oubliais à quel point elle me connaissait bien. « Tu rigoles j'espère ? » Elle était vexée, j'arrivais à le deviner. Je défis ses bras croiser pour reprendre ses mains de les miennes et la rapprocher de moi. « Bon d'accord, c'est mignon. » Je déposais légèrement mes lèvres sur les siennes pour qu'elle arrête son petit boudage qui la rendait craquante. Elle me fit un petit sourire avant de reporter son attention sur les enfants du parc. Je déposais un peu la tête sur son épaule. Mes cheveux bruns se mêlant à ses cheveux blonds. Qui l'aurait cru ? Que cette fille de Californie était la femme de ma vie ? Si on me l'avait dit plus tôt, je ne l'aurais jamais cru. Nous avions mis si longtemps à nous mettre ensemble, préférant jouer au chat et à la souris avant de céder. Alors que je caressais ses doigts de mon pouce, mon doigt heurta une bague. Je me relevais un peu pour m'arranger correctement sur le banc. Je ne savais pas d'où venait cette bague mais je savais qu'elle l'avait depuis notre rupture et que même maintenant que nous étions ensemble, elle refusait de l'enlever et même de me dire d'où est-ce qu'elle venait. Je baissais un peu la tête, cette bague me rappelait cette trahison pour laquelle je l'avais quittée. Je fis tournoyer la bague sur le doigt de Leah. Je détestais cet objet, c'était comme s'il me ramenait cette nuit où j'avais tout terminée à chaque fois que je le regardais. Je relevai mon regard vers le sien, espérant obtenir des réponses mais elle se contenta de reposer ses yeux sur les enfants. Elle m'ignorait pour sourire aux enfants. Je lâchais sa main pour me relever. Leah ne me retint pas. Je fis quelques pas avant de refaire demi-tour pour me rasseoir sur le banc. « D'où ça vient ? » Elle devait tout me dire, je ne pouvais pas vivre avec un nouveau mensonge. Leah était la femme que j'aimais, j'avais pardonnée une trahison mais je n'étais pas prête à en tolérer une autre. Même la mort ne serait plus effrayante face à cela. J'avais les yeux embués de larmes mais je tentais de garder au maximum mon sérieux. Je lui exigeais la vérité. Leah soupira. Elle ne me dirait rien, je le savais. « De nul part, Nella. » Je roulais des yeux. Elle était injuste, j'avais le droit de savoir. Elle me devait la vérité. Une nouvelle brise de vent me fouetta le visage, m'aveuglant avec quelques mèches de mes cheveux. Leah les replaça correctement derrière mon oreille. Elle laissa glisser ses doigts jusqu'à ma joue. J'étais brulante, je voulais savoir d'où venait ce foutu objet et rester dans l'ignorance était une chose qui m'énervait plus que tout. « Tu ne comprendrais pas. Crois-moi. Arrête juste de croire que c'est en rapport avec quelqu'un d'autre, s'il te plait. » Je me mis à rire nerveusement. Évidemment, j'étais la pire des connes, jamais je ne pourrais comprendre pourquoi elle portait encore une bague que je ne lui avais pas offerte. « Me prends pas pour une conne Leah, t'en as baisée d'autres pendant qu'on était pas ensembles. J'te connais. » Elle retira sa main de ma joue, je savais que si nous n'avions pas été dans un parc pour enfants, elle m'aurait giflée pour avoir dit un truc pareil. Mais je disais vrai. Leah détestait être seule et en dix ans, une telle chose était forcément arrivée. « Alors quoi, tu t'es mariée à Vegas ? » dis-je ironiquement. Je savais que mes mots la blessait mais ne pas savoir me blessait d'avantage. J'avais besoin qu'elle me dise d'où cette foutue bague venait, quitte à l'énerver, si nécessaire.
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Sujet: Re: center of attention - (nella) Dim 12 Déc - 21:37
« Me prends pas pour une conne Leah, t'en as baisée d'autres pendant qu'on était pas ensembles. J'te connais. » Ces mots s'étaient détachés du reste. J'avais hésité à laisser mes doigts claquer contre la peau de sa joue, mais je m'étais ravisée au dernier moment, sachant que des coups pouvaient vite s'échapper entre deux vampires, peu importe l'amour porté par les deux êtres. J'avais donc simplement retiré ma main de sa joue. Mon visage se baissa peu à peu vers ma bague. J'avais du mal à croire qu'elle puisse m'accuser d'une telle chose. En fait, la seule fois où une fille avait osée s'approcher de moi, je n'avais pu faire autrement que de m'attaquer à son cou. L'idée de tromper Antonella m'était insupportable. Jamais rien ne pourrait se passer avec quelqu'un d'autre que Nella, et même si j'en avais toujours été sûre, cette soirée confirma ce dont j'avais en fait toujours êté certaine. La fille avait finie à moitié morte, et prise de remords, je l'avais soigné et lui avais ensuite fait oublié tout ce qu'il venait de se passer. Ce n'était qu'une gosse, et lui je n'avais aucun droit de lui gâcher sa vie pour si peu. Elle était repartie, et j'étais à nouveau seule. « Alors quoi, tu t'es mariée à Vegas ? » À nouveau, j'avais une furieuse envie de lui montrer à quel point ses mots me blessaient. Ne supportant plus l'idée de recevoir ses accusations, je me levai et partis en triple vitesse. À vrai dire, j'avais été tellement vite que j'en avais presque eu peur que des humains se posent des questions. J'avais donc vite bifurqué vers un endroit plus sombre du parc, là où personne ne se trouvait. J'avais besoins d'air, d'espace. Pourtant, je savais que ce calme n'allait pas bien durer longtemps, jamais Nella ne m'aurait laissé l'occasion de me ressourcer quelques instants. Elle voulait la vérité, et je commençais peu à peu à me résoudre à l'idée de tout lui avouer. Elle arriva d'un pas calme et posé, mais son regard m'indiquait qu'il en était tout autre dans son état d'esprit, elle était en colère, et je savais qu'elle était capable de tout dans cet état. Je baissai à nouveau la tête et m'adossai contre un vieux chêne. Elle apparu en une fraction de seconde à mes côtés. Elle adorait utiliser ses aptitudes vampiriques, même dans ce genre de moment. « Laisse moi deviner, t'en as tellement baisées qu'il y en a eut une assez conne pour pouvoir penser passer le reste de sa vie avec toi. Elle a voulu t'épouser, tu l'as tuée, et prise de regrets, tu lui as volé sa bague. Tu l'as toujours aimée, tu ne penses plus qu'à elle, fin de l'histoire. » Je fronçai les sourcils et relevai le regard vers elle. Elle avait écarté les bras. Elle me provoquait, et cela allait mal terminer. D'un geste encore plus rapide que celui qu'elle avait de faire quelques instants avant, je l'attrapai par le cou pour la plaquer contre l'arbre. J'avais deviné à son visage qu'elle avait été choquée par mon geste, elle était blessée, mais elle essaya du mieux qu'elle le pouvait de ne pas me le montrer, mais malheureusement pour elle, je ne la connaissais que trop bien pour ne rien voir. Mes yeux avaient pris la couleur la plus sombre qu'ils étaient en mesure de prendre. Un rouge pourpre, brillant et perçant. Elle me souffla légèrement d'arrêter, mais j'étais trop en colère pour me reculer. « Tu ne sais rien. Absolument rien. Je n'ai posé le doigt sur personne en ton absence. Personne. Quant à cette bague, elle n'a plus de valeur maintenant... » J'avais enlevé d'un geste sec la bague pour la jeter à ses pieds. Je m'étais finalement reculée pour laisser échapper quelques larmes qui vinrent s'écraser contre ma peau. J'avais laissée Nella derrière moi. J'avais avancé de quelques pas pour finalement éclater en sanglots. J'avais la tête baissée et mes mains enserraient maintenant mes joues. Je sentis alors deux mains se poser sur mes hanches et le menton de Nella se caler contre mon épaule. Elle rapprocha son corps au mien et tenta de me calmer en me sussurant quelques mots au creux de l'oreille. « T'as pas le droit de me dire ça... tu peux pas. J'ai passé dix ans à souffrir tous les jours. À me demander ce que tu faisais, avec qui tu étais... si tu allais bien. Je sais même pas comment j'ai tenu le coup. » J'avais lâché mes derniers mots dans un souffle. Me rappeler de tous ces moments m'était insupportable. J'avais pourtant décidé de tirer une croix sur tout ce qu'il s'était passé, mais Nella ne cessait de remuer le couteau dans la plaie, toujours. Je me dégageai légèrement de son étreinte pour repartir vers la bague et l'enfiler à nouveau à mon doigt. Je n'avais de toute façon pas pensé un seul mot de ce que je lui avais dit quelques instants auparavant. Quoiqu'il arrive cette bague aura toujours une grand valeur pour moi. Je ne savais même pas ce qu'il m'avait poussé à sortir en connerie pareille en réalité. Une chance que Nella n'en avait pas comprit un traitre mot. Nella avait soupiré en me voyant reprendre cette bague. Je m'étais contentée de lui jeter un vague regard et de passer devant elle pour me remettre à marcher. Mon pas se faisait malgré tout beaucoup plus lent maintenant, et Nella me suivit silencieusement. « Si tu tiens vraiment à le savoir, cette bague n'a aucun autre rapport que toi. »
Antonella de Pablo
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Sujet: Re: center of attention - (nella) Mer 15 Déc - 15:36
Elle bouillonnait. Si son regard pouvait tuer, je serais déjà morte. Je la blessais, j'en étais consciente mais cette colère c'était justement l'effet que j'espérais. Je voulais qu'elle me dise la vérité sur cette bague car s'il y avait bien une chose que je détestais, c'était les secrets. J'avais beau lui demander si elle s'était mariée à Vegas d'une façon ironique, à l'intérieur j'étais effrayée qu'elle l'ait réellement fait. J'avais confiance en Leah certes mais depuis notre séparation, cette confiance que j'avais en elle s'était affaiblie. La blonde s'était relevée pour courir vers un coin plus caché du parc. Elle voulait respirer, je restais quelques secondes assise avant de la rejoindre. Je ne pouvais pas la laisser reprendre son souffle trop longtemps, j'avais besoin d'elle en colère pour qu'elle crache le morceau. Leah était adossée contre un chêne, la tête baissée. Je m'approchais d'elle rapidement avec mes aptitudes vampiriques. J'écartais les bras. « Laisse moi deviner, t'en as tellement baisées qu'il y en a eut une assez conne pour pouvoir penser passer le reste de sa vie avec toi. Elle a voulu t'épouser, tu l'as tuée, et prise de regrets, tu lui as volé sa bague. Tu l'as toujours aimée, tu ne penses plus qu'à elle, fin de l'histoire. » Elle releva automatiquement la tête vers moi, les sourcils froncés. Elle était deux fois plus énervée qu'elle l'était plus tôt. Avant que je ne comprenne ce qu'il m'arrive, elle m'attrapa par le cou avant de me plaquer contre le chêne où était adossée quelques instants plus tôt. Ses doigts se resserrèrent sur ma gorge. J'avais envie de pleurer, peut être que j'avais devinée la vérité. Que c'était pour ça qu'elle s'énervait contre moi. Je voulais hurler. Comment pouvait-elle me blesser comme ça ? La première fois n'avait-elle pas suffi ? Je gardais le contrôle de mes larmes. Ses yeux avaient prit la couleur la plus sombre possible. Rien qu'en croisant son regard rouge, j'avais mal. « Arrêtes. » J'étais certaine d'avoir des marques de sa main autour de mon cou. J'aurais pu si je l'avais voulue l'envoyer balader mais je l'aurais blessée, je tenais à l'éviter. Étant plus âgée qu'elle, je pouvais rapidement prendre le contrôle sur elle. Elle ne s'arrêta pas. « Tu ne sais rien. Absolument rien. Je n'ai posé le doigt sur personne en ton absence. Personne. Quant à cette bague, elle n'a plus de valeur maintenant… » Elle avait relâchée mon coup et je pris une bouffée d'air. Leah ôta la bague de son doigt avant de la jeter sur le sol du parc. Même si elle fondait en larmes, j'étais contente de voir l'objet loin d'elle. La blonde s'était retournée pour pleurer, je l'entendais pleurer. Elle avait éclatée en sanglots et elle semblait ne plus savoir contrôler ses larmes. Je m'approchais d'un geste lent pour ne pas la brusquer. Il ne fallait pas la brusquer lorsqu'elle était dans cet état et encore moins dans un parc rempli d'enfants. Elle avait cachée son visage avec ses deux mains. La voir dans cet état m'était une torture insupportable. Je lui retirais ses mains qui cachaient ses larmes et rapprochait son corps au mien. Ma tête se déposa sur son épaule. Je déposais quelques baisers sur son cou pour la calmer. « Pardon mon cœur, c'est terminé. Pardon. » lui murmurerai-je d'une voix calme. Ses pleurs se s'éteignirent doucement dans le parc. Je caressais son dos avec une de mes mains et je continuais à la recouvrir de baisers. « T'as pas le droit de me dire ça… tu peux pas. J'ai passé dix ans à souffrir tous les jours. À me demander ce que tu faisais, avec qui tu étais… si tu allais bien. Je sais même pas comment j'ai tenu le coup. » Je ne savais pas si elle disait vrai mais je la croyais. Après tout, c'était elle qui était venue me retrouver. Elle ne l'aurait pas fait si je ne lui avais manquer ou sans une vraie et bonne raison. Leah se retira de mon étreinte pour aller récupérer la bague et l'enfiler à son doigt. Je fronçais les sourcils. Elle m'accorda un léger regard avant de se remettre à marcher, d'un pas lent. Je la suivais. « Si tu tiens vraiment à le savoir, cette bague n'a aucun autre rapport que toi. » Je m'arrêtais de marcher et comme elle n'entendait plus aucune brindille se briser sous la force de mes pas, elle en fit de même avant de se retourner vers moi. « Alors pourquoi est-ce que tu ne m'expliques pas pourquoi tu portes cette chose ? » Elle détourna le regard et je rompais la distance qui me séparait d'elle. Je lui pris son menton pour la forcer à me regarder droit dans les yeux. « Comment est-ce que tu réagirais toi, à ma place ? Hein, Leah ? Expliques-moi. » Mes yeux s'embuèrent de larmes, mon corps commença à trembler. Je savais que je me montrais à elle sous ma forme vampirique. C'était toujours comme ça lorsque j'étais peinée. Je la lâchais mais alors que je me retournais pour me calmer et retrouver un visage humain, elle m'attrapa le bras pour me retenir. Je me dégageais de lui. « T'as peut-être passée dix ans à te demander ce que je foutais, moi j'ai passé dix ans à me demander pourquoi tu as laissée cette humaine poser ses lèvres sur les tiennes alors que tu m'avais jurée fidélité. » Elle ne tenta plus de rattraper mon bras. Elle ouvrit la bouche pour certainement m'expliquer ce qu'il s'était réellement passer mais je levais la main pour l'en empêcher. J'avais vu l'humaine l'embrasser et Leah se nourrir de son sang. C'était quelque chose de suffisant pour moi. « Tu n'as pas d'excuse Leah. Tu es une vampire, tu l'as lu dans ses pensées. Tu connaissais ses intentions. Si tu avais voulue l'arrêter, tu l'aurais fais à temps. Tu n'en avais tout simplement pas envie. Tu savais que tu étais la personne en laquelle j'avais le plus confiance dans le monde entier. » J'étais prise de spasmes, mes larmes roulaient de plus en plus fort sur mes joues alors que mes jambes se mettaient à chanceler. « Alors c'est quoi cette bague, un nouveau moyen de me torturer ? C'est ça ? »
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Sujet: Re: center of attention - (nella) Dim 19 Déc - 19:45
Elle s'arrêta à nouveau. Elle n'allait pas continuer à me suivre, elle n'en avait plus envie. Elle avait envie que je me retourne, que je lui fasse face, et que je lui explique enfin ce que tout cela signifiait. Ne désirant pas la quitter, je me retournai à mon tour pour doucement m'avancer vers elle. Trop souvent nous avions joué cette scène, mais cette-ci, Antonella ne repartirait pas sans réponses. « Alors pourquoi est-ce que tu ne m'expliques pas pourquoi tu portes cette chose ? » Parce que tu trouverais ça ridicule ? J'avais détourné le regard, mais elle rompit la distance nous écartant et attrapa mon menton de ses doigts. Mon visage se releva doucement sous son geste. Elle était à deux doigts de craquer, et je pouvais déjà deviner ses traits changer sous la colère. Je soupirai légèrement m'attendant au pire. Il n'était jamais qu'elle se retrouve dans cet état. Du moins, quand c'était moi qui le provoquais. « Comment est-ce que tu réagirais toi, à ma place ? Hein, Leah ? Expliques-moi. » Elle éclata en sanglots et me lâcha en se rendant compte qu'elle perdait peu à peu le contrôle de son corps. Elle s'était retournée, mais assez vite, j'avais rattrapé son bras pour qu'elle me fasse à son tour face. « T'as peut-être passée dix ans à te demander ce que je foutais, moi j'ai passé dix ans à me demander pourquoi tu as laissée cette humaine poser ses lèvres sur les tiennes alors que tu m'avais jurée fidélité. » J'avais ouvert la bouche pour ensuite la refermer. Elle ne savait pas ce qu'il s'était passé, mais lui expliquer me semblait dérisoire. Jamais elle ne m'accorderait le bénéfice du doute. Jamais elle ne voudrait croire que la situation m'avait échappé du bout des doigts. Cette fille n'avait été qu'une allumeuse qui avait voulu s'amuser, et tout s'était enchainé trop vite. Mais il fallait qu'elle sache que je ne l'avais touché de la façon dont elle le pensait. « Tu n'as pas d'excuse Leah. Tu es une vampire, tu l'as lu dans ses pensées. Tu connaissais ses intentions. Si tu avais voulue l'arrêter, tu l'aurais fais à temps. Tu n'en avais tout simplement pas envie. Tu savais que tu étais la personne en laquelle j'avais le plus confiance dans le monde entier. » Elle ne poussait cesser des pleurer, et elle ne tenait qu'à peine sur ses jambes. Mon cœur me criait d'aller la soutenir, mais je la connaissais assez pour savoir qu'elle se serait dégagée de mon emprise en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Vampire ou pas, Antonella souffrait. Sa voix se déchira à nouveau alors qu'elle planta son regard rempli de larmes dans le mein. « Alors c'est quoi cette bague, un nouveau moyen de me torturer ? C'est ça ? » J'avais à nouveau baissé la tête. Tout ceci était ridicule, et je me rendais compte que jamais elle me pardonnerait de lui avoir fait croire tant de choses alors qu'il ne s'agissait que d'une bague qui lui était en fait destinée. Entendant son souffle s'accélérer, je fis un bref mouvement vers elle pour passer mes bras autour de son corps. Mes lèvres se posèrent doucement contre les siennes pour finalement délicatement se poser sur son front. « Calme-toi. » Au lieu de ça, elle essaya de me repousser, mais les larmes et les spasmes secouant son corps lui pompaient toute son énergie. Alors, je la repoussai un peu plus contre mon corps tout en soupirant. « Tu ne sais pas ce qu'il s'est passé, tu ne l'as jamais su, et tu n'as jamais cherché à comprendre. » Je l'entendis rire d'un bruit étouffé. Si elle avait eut l'occasion de me gifler, elle l'aurait fait sans aucun scrupule. « J'étais en colère. Tu m'avais mise en colère. À cette époque, l'alcool arrivait encore à me rendre différente, beaucoup plus libérée, et insouciante. Je n'ai jamais embrassé cette fille. C'est elle qui s'est collée à moi, et elle a très vite comprit qui j'étais. Tu es arrivée quand je m'apprêtais à la tuer, parce que j'étais incontrôlable. Je n'avais qu'une seule envie, c'était de la boire jusqu'à la dernière goute. » En ayant une de mes mains posées sur sa joue, j'avais pu sentir ses mâchoires ses resserrer à mes aveux. Nella ne supportait pas que je puisse porter cette sorte d'intérêt à une humaine. « Ne réagis pas comme ça. » « Comment voudrais-tu que je réagisse ? J'espère que tu l'as bien savourée, ta pute. » Je me reculai légèrement pour planter mes yeux aux teintes dorées dans les siens. « Tu ne comprends pas, je n'étais pas moi-même. Tu sais à quel point la colère peut m'aveugler. » Elle ne répondit pas et se dégagea complètement de mon étreinte. D'un geste hésitant, je retirai ma bague pour la lui montrer. Elle soupira et leva les yeux au ciel. Je jouai quelques instants avec l'anneau pour le laisser se mettre ensuite au bout de mon pouce. « Quand tu es partie, je me suis laissé allée. Je n'avais plus envie de me nourrir. J'étais persuadée que tu ne reviendrais pas, que tu ne me pardonnerais jamais. Je suis restée un long moment en me nourrissant le moins possible. Et puis j'ai repris peu à peu ma vie en main. Pas parce que j'étais condamnée, ou parce que quelqu'un me l'avait demandé, non. J'avais une raison, une seule raison. Et tu étais cette raison. Cette bague n'est ni plus ni moins une promesse que je me suis faite. Je m'étais promis de te récupérer, parce qu'une vie sans toi n'est pas une vie. »
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Sujet: Re: center of attention - (nella) Mar 21 Déc - 19:55
J'avais envie de tout détruire, de frapper chaque arbre de ce parc. De transformer l'aire de jeu en de la simple poussière. Mon souffle s'accélérait, j'étais en colère. Repenser à cette nuit où j'avais quittée Leah me mettait toujours dans cet état. Dans un état empli de haine et de désespoir. Leah avait très bien lue l'envie de raser le lieu où nous nous trouvions dans la couleur de mes yeux. Ses bras encerclèrent mon corps frêle. J'étais pathétique, je me sentais pathétique. On aurait dit que j'avais l'âge mental de ce gamin qui était tombé plus tôt dans le parc. Les lèvres de Leah se posèrent sur les miennes pour y déposer un baiser lent qui remonta jusqu'à mon front. « Calme-toi. » Je niais de la tête et je tentais de la repousser. Je ne voulais pas de sa pitié, je voulais me remettre de cet état, dans lequel je me trouvais, seule. Mais j'étais trop faible. J'étais fatiguée. Même si je n'avais pas encore un siècle, j'avais l'impression qu'une centaine étaient déjà passés. Leah profita de cette faiblesse pour rapprocher mon corps au sien. « Tu ne sais pas ce qu'il s'est passé, tu ne l'as jamais su, et tu n'as jamais cherché à comprendre. » Je me mis à rire, légèrement étouffée par mes larmes. J'avais envie de lui tordre le cou même si je savais que je n'étais pas capable d'un tel geste. Se moquait-elle de moi ? Je n'étais pas dupe, j'avais parfaitement compris ce qu'il se passait en entrant dans ce bar. « Tu l'as laissée t'embrasser, fin de l'histoire. » Elle fit la sourde oreille. Je tentais de me dégager à nouveau de son emprise mais ses bras se resserraient sur mon corps à chaque geste que je faisais pour me retirer. « J'étais en colère. Tu m'avais mise en colère. À cette époque, l'alcool arrivait encore à me rendre différente, beaucoup plus libérée, et insouciante. Je n'ai jamais embrassé cette fille. C'est elle qui s'est collée à moi, et elle a très vite comprit qui j'étais. Tu es arrivée quand je m'apprêtais à la tuer, parce que j'étais incontrôlable. Je n'avais qu'une seule envie, c'était de la boire jusqu'à la dernière goute. » Elle avait posée sa main sur ma joue alors que je serrais les dents à chacune de ses paroles. Le simple fait de l'imagine boire une personne m'insupportait, j'aurais préférée être une freshie pour la nourrir moi-même que de la voir se nourrir à la gorge d'une autre, une autre qui trouvait ma Leah à son goût. « Et donc, si on suit ta logique. Ça serait normal pour moi d'aller vider une humaine parce que tu m'as énervée ? Ce que tu dis n'as pas de sens. » Leah soupira et secoua la tête. Je gardais mes yeux embués de larmes plantés dans les siens. « Ne réagis pas comme ça. » Un nouveau rire nerveux se fit entendre. J'avais le sentiment qu'elle se moquait de moi, c'était l'unique moyen pour que ce qu'elle dise ait un sens. « Comment voudrais-tu que je réagisse ? J'espère que tu l'as bien savourée, ta pute. » Je ne mâchais pas mes mots, je ne lui faisais pas ce plaisir. Je disais absolument tout ce que mon coeur me disait de lui dire. Elle se recula, légèrement blessée. Ses pupilles était aussi dorées que de l'or. « Tu ne comprends pas, je n'étais pas moi-même. Tu sais à quel point la colère peut m'aveugler. » Je soufflais et me dégageais de son étreinte. Elle me laissa partir, sachant pertinemment que me garder dans ses bras ne servait à rien. Elle hésita avant d'ôter sa foutue bague de son doigt et de me la mettre sous les yeux. Je soupirais et roulait des yeux. Où voulait-elle en venir ? Ça ne rimait à rien. Elle joua un peu avec sa bague pendant que je shootais dans une petite brindille. Elle remit sa bague au pouce avant de reprendre la parole. « Quand tu es partie, je me suis laissé allée. Je n'avais plus envie de me nourrir. J'étais persuadée que tu ne reviendrais pas, que tu ne me pardonnerais jamais. Je suis restée un long moment en me nourrissant le moins possible. Et puis j'ai repris peu à peu ma vie en main. Pas parce que j'étais condamnée, ou parce que quelqu'un me l'avait demandé, non. J'avais une raison, une seule raison. Et tu étais cette raison. Cette bague n'est ni plus ni moins une promesse que je me suis faite. Je m'étais promis de te récupérer, parce qu'une vie sans toi n'est pas une vie. » Je mis un certain temps avant de comprendre ce que signifiait son charabia. Chose faite, je me mis à rire nerveusement. Je vis le visage de Leah se défaire mais cela ne m'empêcha de continuer à rire. J'attendais qu'elle se mette à rire elle aussi et qu'elle me dise que tout ceci n'était qu'une blague. « Tu te moques de moi ? » Une larme roula sur la joue de mon aimée. Elle se mordit la lèvre inférieure. « Tu pouvais pas me le dire, Leah ? Tu pouvais pas me le dire ? T'es en train de me dire que cette bague n'a aucune autre signification ? » Je sentais ma voix se briser à nouveau. Ce n'était que ça ? « Vas te faire foutre, Leah. Tu me fais passer pour la méchante, tu me laisses me torturer seule. Tu laisses cette bague me torturer. Pourquoi tu ne m'as pas dis ce qu'elle représentait, hein ? Mais non, Antonella n'est pas digne de confiance. Elle se laisse embrasser et elle tue des filles parce qu'elle est trop en colère contre sa petite amie. Tu sais quoi ? Je déteste les pochettes de sang mais tu m'as tellement dégoutée avec ta putain que je préfère me contenter de sang artificiel plutôt qu'aller me servir directement dans une gorge humaine. » J'avais ironiquement lever les bras. Avant même que je ne réalise ce qu'il m'arrivait, le corps de Leah percuta violemment le mien. J'atterrissais au sol, contre un arbre, Leah sur moi. Les bêtes en nous étaient de sortie. Leah me frappa au visage et alors que j'essayais de me défendre en vain, mes mains percèrent sa peau pour la distraire de mon visage. Je renvoyais Leah hors de mon champ de vision avant de me relever et de secouer ma veste. Elle me fit tomber à nouveau, cette fois-ci par l'arrière, avant de se remettre à califourchon sur moi. Ses pupilles étaient rouges et sa main resserrait ma gorge. J'avais repris mon visage humain, des larmes roulaient sur mes joues. Je détournais légèrement mon regard du sien. « Pourquoi tu m'as fais ça, Leah. Pas toi, tu pouvais pas. T'avais pas le droit. »
Leah Sykes BLOODLUST Ϟ world of silence.
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Sujet: Re: center of attention - (nella) Mar 21 Déc - 21:01
« Tu te moques de moi ? » Elle avait eut la réaction, la seule, que j'avais tant redoutée. J'avais toujours su qu'elle m'en voudrait de lui avoir caché ça aussi longtemps. Je baissai la tête, une larme caressant ma joue. Je mordillai ma lèvre et relevai doucement le regard vers Antonella. Elle était à bout de nerfs, prête à réagir de la pire façon qui soit. « Tu pouvais pas me le dire, Leah ? Tu pouvais pas me le dire ? T'es en train de me dire que cette bague n'a aucune autre signification ? » J'avais pu entendre sa voix se casser doucement. J'aurais du tout lui avouer depuis le début. Mais Nella avait si froide au début avec moi qu'elle était parvenue à me braquer, et lui avouer que la raison pour laquelle j'étais toujours envie était elle m'était impossible. Et au plus le temps avait passé, au plus mon mensonge avait pris de l'ampleur. J'avais pensé lui annoncer à nombreuses reprises, mais elle parvenait tout le temps à me mettre en colère, pour une quelconque raison. « Vas te faire foutre, Leah. Tu me fais passer pour la méchante, tu me laisses me torturer seule. Tu laisses cette bague me torturer. Pourquoi tu ne m'as pas dis ce qu'elle représentait, hein ? Mais non, Antonella n'est pas digne de confiance. Elle se laisse embrasser et elle tue des filles parce qu'elle est trop en colère contre sa petite amie. Tu sais quoi ? Je déteste les pochettes de sang mais tu m'as tellement dégoutée avec ta putain que je préfère me contenter de sang artificiel plutôt qu'aller me servir directement dans une gorge humaine. » J'avais senti le sol se dérober sous mes pieds. Mes jambes avaient vacillé sous l'éclat de rage que Nella avait déclenché en moi. D'un geste brusque, j'étais retombée sur Antonella, la faisant se cogner contre le pied d'un arbre. Je n'avais pu empêcher de cacher ma forme vampirique. Mes traits étaient renfrogné et mes canines n'attendaient plus qu'une seule chose. Mais au lieu de ça, c'est mon poing qui s'écrasa contre son visage. Toujours le dos au sol, Nella laissa échapper un cri de douleur. Comme pour la retenir, ou me retenir moi même de faire une quelconque autre connerie, ma main alla enserrer son cou. Mon souffle se faisait court et trop de choses se bousculaient dans ma tête pour que je ne puisse reprendre le contrôle. Pourtant, une chose m'empêchait de continuer, et si à ce moment j'étais incapable de savoir ce qui me retenait, une part de moi, la vraie Leah, ne pouvait tout simplement pas toucher à sa moitié. Le visage de Nella reprit des traits humains sous mes mains. Ses larmes venaient s'écraser contre l'herbe humide. Elle détourna le regard alors que je reprenais peu à peu conscience de ce qui se jouait autour de nous. « Pourquoi tu m'as fais ça, Leah. Pas toi, tu pouvais pas. T'avais pas le droit. » En entendant sa voix, mon visage se transforma rapidement, et prise de panique, je dégageai son cou de ma main. Elle releva son regard meurtri par la peine vers moi et laissa échapper d'autres larmes. Mes doigts partirent effleurer son visage. Un léger filet de sang coulait de sa lèvre et une légère plaie s'était formée sur sa joue. Je serrai les dents. Je me haïssais. Pourtant, ses blessures s'atténuaient au fil des secondes, mais ce n'était pas ce qui me poussait à m'en vouloir, c'était que jamais je n'aurais du lever la main sur Nella de cette façon. Ce n'était pas la première fois, évidemment, mais jamais je n'avais pris le dessus sur elle de cette manière. Et je m'en voulais. Elle n'avait toujours pas bougée, ou du moins, elle ne s'était pas relevée. Elle avait le regard baissé, sans doute brouillés par les larmes. « Pardonne-moi. » Elle me souffla de m'en aller. Au lieu de ça, je déposai mes lèvres contre les siennes. J'avais senti une larme s'écraser contre mes lèvres, elle pleurait toujours mais répondit au baiser. Mes mains se posèrent de part et d'autre de son visage. Reprenant peu à peu ses forces, elle se releva pour se tenir de ses avant-bras, et puis d'un geste vif me faire tomber sur le dos. Elle se mit alors au dessus de moi, comme je l'avais fait quelques instants avant. J'avais à nouveau essayé de capturer ses lèvres mais elle se recula d'un petit geste, me narguant. Pas d'un sourire, mais de tristesse. « Pardonne-moi. Je t'en supplie, pardonne-moi. Je t'aime. » Elle ne bougea pas, et ses larmes continuaient de rouler contre ses joues. « Je ne pouvais pas te dire tout ça avant, tu aurais réagis de la même façon. Je pouvais pas. T'es partie, tu ne m'as même pas fait confiance. T'es partie. Tu m'avais promis que tu ne me laisserais jamais, et tu l'as fait, sans chercher à comprendre. Tu m'as juste abandonnée. Si je n'étais pas revenue, tu n'aurais pas cherché à me retrouver. Je ne pouvais pas t'avouer que j'aurais encore pu crever pour toi. Pas après ça. » J'avais à nouveau éclaté en sanglot. Jamais je ne lui avais vraiment pardonnée d'être partie. Cette plaie était toujours ouverte, bien intacte. « Pardonne-moi. »
Antonella de Pablo
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Sujet: Re: center of attention - (nella) Dim 26 Déc - 14:33
Sa main relâcha mon cou et j'en profitais pour prendre une bouffée d'air tout en toussant légèrement. Leah avait reprit visage humain, elle paniquait. Elle avait enfin réalisée ce qu'elle était en train de faire. Ma joue me brûlait et je sentais du sang couler de mes lèvres. Je reprenais peu à peu mes esprits, Leah m'avait entrainer dans un tout autre monde en m'étouffant. Les larmes s'accéléraient sur mes joues. Je vis Leah serrer ses dents. Elle s'en voulait, je le savais. Petit à petit, je sentais mes plaies se refermer, s'effacer de mon visage. C'était ma condition vampirique qui me permettait une guérison aussi rapide, mon régime alimentaire également. La guérison ne se faisait pas aussi rapidement et automatiquement pour ceux d'entre nous qui se nourrissaient de sang animal. J'aurais pu l'arrêter si je l'avais voulus, mes petites années en plus me le permettaient mais j'avais voulus voir jusqu'à qu'elle point elle était capable d'aller. Et puis j'étais trop attristée pour vouloir me tirer de cette position de souffrance. Je baissais légèrement le regard, c'était une torture pour moi de croiser ses yeux meurtris par la peine. « Pardonne-moi. » Je regroupais le sang dans ma bouche et tournait la tête pour le recracher sur l'herbe fraichement coupée du parc. Je me débarbouillais avec le revers de ma main avant de la regarder droit dans les yeux. « Vas t'en. » Ma demande ressemblait à un murmure, mes larmes se faisant plus fortes que ma voix elle-même. Mais Leah m'avait très bien entendue, sa condition de vampire me l'assurait. Elle n'était pas de mon avis. Les lèvres de la blonde se plaquèrent contre les miennes. Je me laissais faire, lentement avant de répondre au baiser. Je pleurais à chaudes larmes, regrettant le tournant compliqué qu'avait prit notre relation. Tout était si simple, innocent, au début. C'était un amour pur et simple. Mais nous avions été blessées et nous nous étions détruis à petit feu avec notre propre bois. Je me relevais légèrement sur mes avants-bras alors que Leah laissait ses mains se perdre sur mon visage. Prenant appui sur son dos, je la fis tourner pour changer nos positions, me retrouvant à califourchon sur elle. Leah se releva légèrement pour atteindre mes lèvres mais je me reculais, en détournant le regard. « Pardonne-moi. Je t'en supplie, pardonne-moi. Je t'aime. » Je baissais le regard, laissant les larmes couler sur mes joues. Le parc était calme, du moins cet endroit-ci car j'arrivais à entendre les enfants jouer dans l'aire de jeu non loin de là, de nous. « Je ne pouvais pas te dire tout ça avant, tu aurais réagis de la même façon. Je ne pouvais pas. T'es partie, tu ne m'as même pas fait confiance. T'es partie. Tu m'avais promis que tu ne me laisserais jamais, et tu l'as fait, sans chercher à comprendre. Tu m'as juste abandonnée. Si je n'étais pas revenue, tu n'aurais pas cherché à me retrouver. Je ne pouvais pas t'avouer que j'aurais encore pu crever pour toi. Pas après ça. » C'était à son tour d'éclater en sanglots. Je réalisais mon erreur, j'étais tout autant coupable qu'elle. « Pardonne-moi. » Je relevais son visage en posant ma main derrière son cou pour serrer son corps contre le mien. Elle avait besoin de réconfort. Je savais que notre séparation m'avait blesser autant qu'elle l'avait blessée. Ma main caressa son dos pour calmer ses pleurs. Je déposais un baiser sur sa joue tout en la resserrant contre moi. « Je suis désolée. » lui avais-je murmurer à l'oreille pour qu'elle se calme. Petit à petit, dans mes bras, elle s'arrêta de trembler. Nous pouvions être si humaines et si monstrueuses lorsque nous le voulions. Je séchais ses larmes de mes doigts et déposait un doux baiser sur ses lèvres. Elle me regarda silencieusement, impatiente que je rompe ce silence. La seule chose qui pouvait expliquer mon départ, était la trahison de mon frère. Je l'avais comparée à lui et c'était pour cette raison que j'étais partie. La seule différence entre elle et lui était que je n'avais pas été capable de la tuer elle. « J'avais un… Mon fr… » Je réalisais que j'étais incapable d'en parler, que ce chapitre n'était toujours pas fermé. Cette nuit où il m'avait trahi me revenait à l'esprit. Je secouais la tête pour la chasser de mon esprit. Leah posa sa main sur ma joue pour m'inviter à parler. « Laisse tomber. » Je lui fis un triste sourire avant de me relever. Je lui tendais ma main pour l'inviter à se lever aussi. Elle prit ma main et se mit sur ses deux jambes. Elle reposa sa main sur ma joue, elle voulait connaître la vérité. Elle ne voulait plus me laisser partir sans la connaître. Je chassais sa main. Je n'étais pas la seule coupable là-dedans, à vrai dire je n'étais coupable de rien. C'était elle qui m'avait poussée à faire tout cela, c'était de sa faute et non de la mienne. « Et puis quoi encore, Leah ? Ma faute ? Je suis partie parce que toi, tu m'avais promis de ne jamais me trahir. Or c'est quelque chose que tu as fais. Pardonne-moi d'avoir cru que certaines promesses tenaient toujours après cela. » Elle se recula, légèrement choquée de ce retournement de situation. Avec un peu de chance, elle oublierait que j'avais commencer à parler de mon frère dont elle ignorait l'existence. Elle ignorait tout de moi, mis à part que je venais d'Argentine et que ma famille était riche. « J'ai ravaler ma fierté en t'acceptant à nouveau, parce que tu sais que si je ne l'avais pas fais, on ne se tiendrait pas ici toi et moi. Tu aurais pu en faire de même pour ta bague. »
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Sujet: Re: center of attention - (nella) Dim 26 Déc - 17:51
Elle avait doucement rapproché nos corps. Mes sanglots s'étaient alors transformés en de légers pleurs, silencieux, calmes. « Je suis désolée. » J'avais alors cru apercevoir une légère lueur d'espoir. Elle semblait se rendre compte qu'elle aussi n'était pas innocente dans le problème. Elle aussi avec sa part de responsabilité. Cependant, je ne dis rien, me contentant d'apprécier le calme qui était lentement retombé entre nous. Elle s'était pourtant reculée, comme si elle était prête à m'avouer quelque chose. Elle avait baissé légèrement sa tête, réfléchissant, avant de reposer son regard sur moi. « J'avais un… Mon fr… » Elle avait parlé tellement bas que j'avais eu du mal à comprendre ce qu'elle essayait de me dire, et puis, elle s'arrêta brusquement. Elle soupira et se releva d'un geste vif. Elle secoua la tête, essayant sans doute de reprendre ses esprits. J'avais compris à ce moment qu'elle ne voudrait plus me dire quoi que ce soit. Elle me tendit tout de même la main, une fois levée. « Laisse tomber. » Dans un dernier espoir, essayant de la prendre par les sentiments, j'avais reposé ma main sur ma joue et m'étais avancée encore plus vers elle. Sa main vint dégager la mienne, et elle commençait déjà à se reculer, le visage détourné. Elle n'avait plus envie de rester ici. « Et puis quoi encore, Leah ? Ma faute ? Je suis partie parce que toi, tu m'avais promis de ne jamais me trahir. Or c'est quelque chose que tu as fais. Pardonne-moi d'avoir cru que certaines promesses tenaient toujours après cela. » J'avais eu un mouvement de recul. Je n'arrivais plus à la suivre, deux minutes avant, elle se tenait contre moi. Elle essayait de me réconforter et m'avouait presque que tout allait s'arranger, et maintenant, elle était debout, devant moi, à me rejeter toute la culpabilité. « J'ai ravaler ma fierté en t'acceptant à nouveau, parce que tu sais que si je ne l'avais pas fais, on ne se tiendrait pas ici toi et moi. Tu aurais pu en faire de même pour ta bague. » C'était à mon tour de sourire nerveusement. Ma main se perdit dans mes cheveux pour les remettre en arrière. C'était une vieille manie d'humaine. Elle se trompait sur toute la ligne. Elle essayait de se voiler la face. La vérité était qu'elle serait morte si je n'étais pas revenue. Elle n'aurait pas eut la force de continuer à vivre, et jamais elle n'aurait pu me remplacer, elle aurait continué à avancer avec des personnes qu'elle ne désirait pas vraiment. Et après toute ces années, elle n'avait toujours pas compris que je ne l'avais pas trahie, ou du moins, pas comme elle le pensait. « Tu es revenue avec moi parce que tu en avais envie. Tu ne l'as pas fait pour moi, ou pour nous. T'es trop égoïste pour ça. T'as pensé à toi, parce que tu savais que tu ne pouvais pas continuer sans moi. T'es entrain de te voiler la face, pas moi. » Son visage se renfrogna comme jamais. Elle s'était avancé avec vitesse pour m'agripper le bras, mais je m'étais reculée en secouant légèrement la tête. « Pourquoi tu réagis comme ça ? » Elle ne répondit pas, mais j'avais pu voir dans son visage sa rage monter. « T'as quelque chose à te reprocher ? » Au moment même où ces mots étaient sortis de ma bouche, je savais que la réaction qui allait en découdre ne serrait certainement pas bonne. Mais le coup qu'elle m'envoya au visage se fit si vite que je n'eus pas la possibilité de me reculer. J'avais détourné le visage sous l'impact, le souffle coupé. Mes muscles s'étaient contractés, et j'étais retombée les genoux au sol. Nella voulu se mettre à ma hauteur, mais elle fit marche arrière et resta debout, le visage baissé sur mon corps. Avant de me relever, j'avais essuyé le sang qui avait doucement giclé sur ma joue d'un revers de la main. J'avais eu la bonne idée de m'habiller d'un léger pull blanc ce matin là, ce qui me fit soupirer. La situation était devenue comme incontrôlable, peut-être pas dangereuse, mais surtout empreinte d'une grande absurdité. Nous changions d'états d'esprits toutes les deux secondes, on tombait dans les bras l'une de l'autre pour ensuite se battre comme de vieux chiffonniers. Me rendant compte de la débilité de la chose, je me relevai d'un geste brusque, me remis bien en place sur mes deux pieds et sautai aux pieds de Nella. « T'arrêtes tes conneries maintenant. » Elle allait répliquer mais j'étais si épuisée et totalement découragée d'entendre à nouveau ses accusations que je plaçai ma main sur ses lèvres. « On a qu'à dire que tout est de ma faute, j'ai merdé, j'ai absolument tout foiré, c'est de ma faute si l'on s'est séparées et si tu bois du sang merdique. Ah et puis, tant qu'on y est, c'est de ma faute aussi, le réchauffement climatique. Et puis la disparition des ours, et des dinosaures, p't'être. » J'avais tourné les talons en ne prêtant plus attention à Nella qui était restée silencieuse sous ma main. Je m'étais remise à marcher, plus énervée que jamais. « En bref, j'ai merdé quoi. Maintenant, t'es gentille, tu te tais, parce que j'en peux plus. »
Antonella de Pablo
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Sujet: Re: center of attention - (nella) Dim 26 Déc - 22:40
Elle était à bout de nerfs. Je l'étais aussi. Nos sourires illustraient nos émotions. Leah mit en arrière ses cheveux blonds, en serrant des dents. Elle était en colère contre moi, je l'étais aussi. Elle m'en voulait, je lui en voulais aussi. Tout était si compliqué. Si merdique. Et dire qu'au début tout était simple, qu'elle m'avait presque rendue humaine à nouveau. J'étais un vampire maintenant, depuis ce fameux soir. « Tu es revenue avec moi parce que tu en avais envie. Tu ne l'as pas fait pour moi, ou pour nous. T'es trop égoïste pour ça. T'as pensé à toi, parce que tu savais que tu ne pouvais pas continuer sans moi. T'es entrain de te voiler la face, pas moi. » Comment osait-elle ? Je n'étais pas égoïste, j'étais revenue avec elle parce que je l'aimais avant tout. Mais aussi parce qu'elle m'aimait aussi. Si elle n'avait pas été aussi présente dans mon coeur, jamais je ne l'aurais acceptée à nouveau. J'aurais préférée être recouverte de poussière dans le manoir des De Pablo plutôt que de devoir m'abaisser à une telle chose. Mais elle était Leah, et j'étais faible lorsqu'il s'agissait d'elle. Aimer ce n'était pas être égoïste, c'était quelque chose qu'on ne pouvait qualifier. Mais elle avait raison, j'étais tout de même légèrement égoïste. Et continuer sans elle était quelque chose qui m'étais également impossible. « Ce que j'ai fais, je ne le ferais pas à tout le monde. Toi ce que tu me fais, tu le fais bien à d'autres. Tu es l'égoïste. Tu veux tout pour toi, y comprit moi. » Je courrais jusqu'à elle pour lui attraper le bras mais elle recula à temps, tout en secouant la tête. « Pourquoi tu réagis comme ça ? » Je détestais ce ton, ce ton sur lequel elle osait me parler. C'était tout de même drôle de remarquer à quel point tout pouvait aller mal comme bien avec elle. Elle me faisait presque passer pour une schyzo. Une lunatique avec des sautes d'humeurs à tout bout de champ. « T'as quelque chose à te reprocher ? » Aussitôt mon poing s'abattit sur son visage. Leah s'écrasait au sol face à la force avec laquelle je l'avais frappée. Je n'aimais pas me battre mais celle-ci, elle la méritait. Je n'avais absolument rien à me reprocher, sauf peut être le fait d'avoir autant attendu avant de lui foutre une baigne pareille. C'était elle qui m'avait trahie, pas moi. La seule chose que j'avais fais de mal dans notre relation, c'était de partir. Mais c'était quelque chose qui pouvait s'expliquer, contrairement à ce qu'elle avait fait. Je fis quelques pas vers son corps, légèrement hésitant avant de me reculer pour la regarder de loin. Tout en croisant mes bras. « Je ne suis pas comme toi, désolée. » Je l'entendis soupirer. Elle se releva rapidement, chassant le sang de son visage. Son pull était légèrement tâché de la texture rougeâtre. Elle s'approcha de moi. « T'arrêtes tes conneries maintenant. » Aussitôt que j'ouvrais la bouche pour répliquer, elle m'en empêchant en recouvrant mes lèvres de la paume de ses mains. C'était ses conneries, non les miennes. C'était elle qui portait cette foutue bague. « On a qu'à dire que tout est de ma faute, j'ai merdé, j'ai absolument tout foiré, c'est de ma faute si l'on s'est séparées et si tu bois du sang merdique. Ah et puis, tant qu'on y est, c'est de ma faute aussi, le réchauffement climatique. Et puis la disparition des ours, et des dinosaures, p't'être. » Elle me tournait le dos. Je détestais son air ironique. Comment pouvait-elle rire de choses aussi sérieuses ? Elle se mit à marcher. Je ne bougeais pas de mon emplacement. « En bref, j'ai merdé quoi. Maintenant, t'es gentille, tu te tais, parce que j'en peux plus. » C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Elle ne pouvait pas me demander de me taire, elle savait que c'était quelque chose que je ne supportais pas. Elle s'arrêta, constatant que je ne la suivais pas, un air hautain illustrant son visage. Je m'approchais si vite d'elle qu'elle ne s'en rendit pratiquement pas compte. Je posais mon avant bras sur sa poitrine et la plaquait contre un arbre. Mes yeux étaient rouges, j'avais faim. Leah tenta de me repousser, je la serrais d'avantage contre l'arbre. Sa cage thoracique était prête à se briser entre mes mains. Je restais un long moment à la regarder droit dans les yeux sans rien dire. Je la relâchais légèrement. « T'as comme même attendue dix ans avant de passer le pas de ma porte, dix ans. Pas deux mois, ce sont des années. J'aurais pu t'attendre bien longtemps après tout ça, tu sais. » Je me reculais lentement, en baissant le visage. Un sourire naquit aux creux de mes lèvres. Je me mis à rire nerveusement. Je relevais les yeux vers elle. « C'est toujours la même merde avec toi Leah mais j'peux t'assurer que tu t'en sortiras pas aussi facilement cette fois. » Une larme roula sur la joue de Leah, elle s'approcha de moi pour placer ses deux mains sur mon visage et se rapprocher légèrement de celui-ci. Je la repoussais avant qu'elle ne puisse approcher ses lèvres des miennes. « J'me casse. » Et en une seconde, je disparais de ce parc. Certaine de ne pas avoir mon aimée à mes trousses.