TELL ME KATNYSS OR BITCH, IT'S THE SAME ● KATNYSS

ESPAGNE (CÔTES ATLANTIQUES), 192 .
personnages en jeu ♦ Katnyss Royston*, Conrad Baumann.

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Le vent plaquant mes cheveux sur ma nuque, je courais en direction de la mer qui se trouvait devant moi. Cette grande étendue me fascinait depuis toujours et me retrouver devant cette merveille me coupait le souffle. Je voyais en elle diables et démons attaquant notre race tel des bouts de viandes, puisque, dès notre attention détournée, elle nous attaquait grâce à ses fidèles serviteurs (aussi appelés requins), sans nous laisser aucunes chances de survivre. Ah, la mer ! Fascinée depuis toute petite par cette chose que je ne pouvais voir vivant au centre-ouest de l'Allemagne, je m'imaginais plonger mes doigts de pieds dans l'eau simulant ce plaisir inconnu. Mes parents me laissaient partir dans ma folie, craignant ces paroles incompréhensibles : voir la mer était mon désir le plus profond, alors que d'autres fois je la craignais la comparant au diable. Alors, je me renfermais sur moi-même allant peindre mes pensées sur un bout de tissus noir de boue, puisque personne ne souhaitait les entendre.

Au fil des années, ma folie inquiétait aussi bien mes parents que le peu de famille que nous possédions (une vielle tante ainsi que son fils, orphelins de leur père-mari). J'entendais mon père dire à ma mère, lorsqu'il n'y avait plus rien pour nous éclairer et que le monde était endormi : « Que diable! La folie de notre fille va nous perdre! Notre avenir est déjà incertains ,mais si jamais elle nous expose comme elle le fait ainsi, nous n'aurons plus d'avenir à craindre ! » ** Mettre en péril ma famille n'était pas dans mon intention ,mais entendre son père dire la honte vous lui procurez, n'est chose agréable. (…)

Conrad savait s'y prendre avec moi. Non seulement il était mon géniteur ,mais il se trouvait être également mon allié face à notre vie éternelle. Il avait su me libérer de la mort même s'il n'avait réussi à sauver ma famille, que j'avais mise en péril, certes. Suite à cette histoire plus que tragique, Conrad et moi entamâmes un long voyage à travers le monde. La Pologne, la Suisse, ces deux terres étaient nos seules conquêtes et même si Conrad ne m'avait informé sur notre prochaine destination, j'étais pourtant certaine qu'il s'agirait de l'Angleterre. Pour l'instant, nous étions sur une plage peu visitée d'Espagne, des rochers bloquant le passage n'incitaient pas les humains à s'y aventurer. Evidemment, pour Conrad et moi ce fût un véritable plaisir de sauter un par un ces rochers glissants. Mon géniteur avait pour habitude de vouloir visiter un endroit avant moi pour s'assurer qu'aucuns dangers ni rôdaient. Il m'appela pour que je m'avance, aucuns dangers à l'horizon.

« Katherine! Viens me rejoindre! » Me tournant vers cette voix, j'aperçus ce vampire au corps nu me regarder. Je courus d'un pas lent vers l'eau, tout en retirant mes habits les laissant sur le sol. Le corps nu et froid, j'hésitai un instant mais couru rejoindre finalement mon géniteur au corps musclé qui n'attendait que moi. « Je suis heureuse. Jamais je n'avais pensé voir la mer un jour et, la voir à tes côtés me réjouis d'avantages. » Un petit sourire aux lèvres, je rapprochai mon corps du sien pour l'enlacer de manière amicale. Passant son doigt sur mon épaule tout en descendant, Conrad me serra contre lui comme il ne l'avait jamais fait. Nous entamâmes un baiser prononcé et délicieux, le goût de ses lèvres me procurait une sensation tel le sang humain. Je lui rendis son dernier baiser puis planta mes dents au creux de son cou. Un dernier baiser puis Conrad lâcha son étreinte, puis me lâcha entièrement. D'un instant à l'autre, je me retrouvais orpheline de tout ce que je possédais, prisonnière dans cet océan qui me parut au final glacé.

Quelques minutes après, je quittais la mer pour aller me placer silencieusement auprès de Conrad qui était assit sur le sable. Il fût le premier à prendre la parole, sa voix sonnait la mauvaise nouvelle. « Nous n'allons pas pouvoir continuer ainsi. J'ai été ton maître, ton ami, ton confident mais je ne peux être ton amant. » Plongeant mes yeux dans les siens, je tentais de comprendre le sens de sa première phrase. « Lorsque je t'ai transformé, je t'ai sauvé de la mort et à ce moment-là je me suis promise de ne pas te quitter jusqu'au jour où tu serais prête à continuer ta vie, sans moi. Je pense, que c'est le cas. » Pensait-il me quitter? Croyait-il que je pouvais vivre sans l'avoir auprès de moi? J'avais perdu ma famille par ma faute, par ma folie, pensait-il à cela? Confuse, j'emprisonnai ses poignets bien qu'il pouvait s'en défaire facilement. « Je ne te demande pas d'être mon amant, Conrad. Je veux juste continuer à m'amuser comme nous le faisons, à faire peur, à tuer. Je... » Je m'étalais sur le sol après que Conrad se soit levé de manière inattendue, puis me relevant lentement en voyant sa silhouette dressée devant moi, je ne pus me retenir. Je tapais aussi fort que je le pouvais, le griffais de toutes mes forces jusqu'à voir sa peau se déchirer, je pleurais me vidant entièrement. Il me laissait faire puis il me stoppa en me prenant dans ses bras. « Je ne te quitterais jamais. Je ne te lâcherais jamais, où tu iras je serais. Katherine, je te promets de tout faire pour sauver ton existence. » « Je me fiche de mon existence ! » « Ne dis pas ça, ce n'est pas le cas. » Sautant sur l'occasion d'évacuer ma rage, je tapais derechef sur lui. Il criait « Arrête! », il criait également mon prénom, mais je n'entendais rien. « Ecoute moi ! » gronda-t-il. « Je t'aime Katherine. Tu es ma progéniture, mon sang. Crois-tu que je t'abandonnerais? » « Non. » dis-je, d'une voix douce tel un enfant se faisant gronder par ses parents. « Tu vas prendre le temps de réfléchir à ton avenir. Que veux-tu faire? Où veux-tu aller? » Un silence se fit, puis il reprit. « Tu feras ce que tu voudras Katherine, tu as le monde entier à toi. Tu as tout. » Un embrassa mon front et s'apprêta à partir. « Attends! » Je pris un instant, aspirant une bouffée d'air espérant ne pas faire une chose pitoyable. « Je t'aime. » Un sourire « Bonne chance », un regard « Je t'aime », il s'en alla me laissant alors seule, sur cette étendue de plage.

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RECEPTION DE M. FINSBERG (ANGLETERRE), AUTOURS DE 1632-38 .
personnages en jeu ♦ Katnyss Royston*, Maverick Wasselyn.

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« Je vous trouve bien entreprenant, très cher ! Les yeux dans les siens, nous entamâmes une nouvelle danse tout en suivant le tempo. Cette danse était propre à nous-même puisque nos pas ne ressemblaient en rien à ceux de nos compagnons danseurs. Inventée par les Américains il y avait quelques ans de cela, elle n'était connue et dansée que par les habitants d'Amérique. « Cela vous déplaît-il? Dites le moi et je m'en irais sur-le-champ, le coeur assombri. » « Cessez vos enfantillages ! Vous m'êtes de très bonne compagnie et vous le savez aussi bien que moi. » Le sourire aux lèvres j'usais une fois de plus de mon pouvoir de séduction. Seulement cette fois-ci je ne fricotais pas avec un simple humain bien trop naïf pour attendre quelque chose de moi ,mais bel et bien avec un seigneur. Nommé Maverick Wasselyn, il se trouvait être le futur gouverneur d'un Etat m'étant inconnu, inutile de préciser qu'il souhaitait prendre le pouvoir plus vite qu'il ne le devait. « Je vais me rafraichir sur le balcon, me suivez-vous? »

Il faisait une chaleur prononcée par l'absence de tout signe de vent. Arrivée sur le balcon privé, je tentais de respirer quelques bouchées d'air en attendant Maverick, desserrant au plus vite mon corset. Entendant ses pas, je le remis convenablement. « Pardonnez-moi de mon retard, une des Comtesses m'a retenu un peu plus que je me l'étais permis. Vous sentez-vous mieux? » « Vous êtes tout pardonné. » Me retournant, je lui souris de toutes mes dents. Je regardai autour de moi et ,constatant qu'il n'y avait personne qui pouvait nous voir, j'attrapai Maverick par le cou sortant alors mes canines. « Je sais très bien qui vous êtes. Voyez-vous, monsieur Wasselyn, je n'aime pas perdre mon temps donc dîtes moi ce que vous attendez de moi. » Le regard noir, je le menaçais resserrant mes doigts un à un. L'homme se retira soudainement, me retournant dans son élan et approchant son visage du mien. « Je ne vous ferais pas perdre votre temps, je vous l'assure mademoiselle Royston. » Le sourire tout prêt de mon visage, il plongeait ses yeux dans les miens comme s'il s'apprêtait à poser ses lèvres sur les miennes, tel un film romantique. Il relâcha sa poigne tout en m'observant de son regard perçant. Je me retourna ,puis, observant la lune je me sentais comme soulagée de voir un homme sous cette pauvre face naïve de Maverick. « A quoi pensez-vous? » Une brise légère se leva et quelques mèches s'échappaient de mon chignon travaillé. Le regard posé sur la lune, je pensais en mon moi intérieur. « Vous me faite bien rire. Ce côté homme naïf et l'autre qui se trouve être un homme machiavélique, je n'aimerais certainement pas être à votre place. Mais quoi qu'il en soit, je dois écouter votre demande avant même de m'en aller. » Je me retournai pour me retrouver face à cet homme qui, un sourire incertain aux lèvres, me reluquait de manière assez ignoble. « Vous connaissez probablement mon oncle, l'un des seigneurs du Royaume d'Angleterre. » « Tout à fait oui, j'en garde un très mauvais souvenir d'ailleurs. » « C'est la raison pour laquelle je m'adresse à vous, mademoiselle Royston. » « Expliquez-vous ! » Pendant un quart d'heure monsieur Wasselyn m'expliqua précisément son plan pour accéder au royaume. J'écoutais d'une oreille seulement, puisqu'il semblait évident qu'il venait tout juste d'être transformé et m'impliquer avec des nouveaux-nés ne m'intéressait guère. « Je dois avouer que votre plan semble sûr. Mais savez-vous qui je suis? Pensez-vous sincèrement qu'une simple demande lors d'un bal suffirait à me faire marcher? Revenez me voir lorsque vous aurez une véritable raison, lorsque votre projet pourrait m'apporter autre chose qu'un simple réjouissement d'avoir eu votre oncle en repas. » Lui tournant le dos, je me dirigeai vers ces rideaux qui nous séparait de la fête jusqu'à l'instant où sa main m'arrêta. Prise soudainement de colère, je pris sa main et cogna son corps sur le sol. Assise à présent sur ce corps allongé, je le regardais me demandant ce que j'allais faire de cet homme si insistant. « Avez-vous entendu ces rumeurs sur le fait qu'un nouveau roi pourrait arriver en France dans quelque temps? Voyez-vous, j'ai des contacts qui vous permettrait d'atteindre le nouveau roi de près. Après, c'est à vous de voir si vous souhaitez rester un simple vampire qui fricote avec des bourgeois ou si vous souhaitez taper plus haut, jouer dans la cour des grands. » Comment pouvais-je le tuer? Cet homme se permettait bien des folies ce qui ne me plaisait guère. Je le regardais avec une telle rage que l'envie de lui arracher la tête me traversa de maintes fois l'esprit, seulement je n'avais ni la force pour ni l'endroit pour le faire. Il comprit certainement ma colère soudaine puisqu'il prit ce visage innocent, ce qui avait pour effet de m'énerver d'autant plus. « Je vais vous dire une chose et sachez que je ne répéterais pas. Il est hors de question que je vous aide. Je joue seule et pour le futur roi de France, je pourrais l'atteindre sans avoir besoin de vos "contacts". A présent, qui est le simple vampire qui joue avec de simples bourgeois? » Je m'étais relevé très rapidement. L'air hautain qui se dégageait en moi l'énerva certainement puisqu'il me suivi dans mon geste. Wasselyn avait une tête de plus que moi ,mais il était plus faible. « Mis à part ça, j'ai été ravie de danser avec vous. » Le sourire vainqueur sur mes lèvres, je lui tournai le dos prête à aller danser avec d'autres bourgeois, qui feront mon repas.

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CHATEAU ROYAL (FRANCE, COUR DU ROI Louis XIV), 1750.
personnages en jeu ♦ Katnyss Royston*, Le roi , Daniel Acarne.

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Après le départ de Conrad, ce fût la rage qui me conduit. Le lendemain de son annonce, je m'envolai vers l'Angleterre. Pourquoi l'Angleterre? Eh bien il se trouvait que l'Angleterre était notre prochaine direction, le prochain territoire sur lequel Conrad et moi-même aurions pu nous amuser une fois de plus : évidemment ce ne fût pas. Les jours passèrent et je m'y plus. La réputation de l'Angleterre reflétait parfaitement la réalité. (...) « Katherine, passez-moi le vin je vous prie. » D'un geste léger et rapide, je passa la bouteille que tendait un servant au roi. Un sourire sur ses lèvres me remercièrent puis une femme nous interrompis. « Monsieur, puis-je faire quelque chose pour vous? » Ce petit air arrogant, ce regard faux, cette attitude pimbêche, je reconnaissais parfaitement la jeune femme. Il s'agissait du nouveau "jouet" du roi. Elle était jeune (23-25 ans environs) et sa fraîcheur naturelle qui lui restait plaisait beaucoup ainsi que son physique qui en ferait rougir plus d'un ,mais c'était bien ce que la pauvre possédait. C'était loin d'être une Lumière et son arrogance la faisait paraître bien plus idiote qu'elle ne l'était, la catin. « Non, retournez à vos champs. Je suis actuellement occupé. » D'un geste blessant, le roi balaya la salle du regard puis se retourna satisfait. « Qu'avez-vous prévu pour ce soir, ma chère Katnyss? La nuit vient de tomber et je suis certains que vous avez une idée derrière la tête. » dit-il, en s'adressant directement à moi-même. Le roi et moi étions de proches alliés. Nous fonctionnions tous les deux de la même manière : le plaisir, le pouvoir, la puissance. Le roi était un grand joueur et cela dans tous les sens du terme. Il avait de nombreuses maîtresses en parallèle de sa femme -qui ne se privait pas d'avoir des amants, évidemment- qui venaient pratiquement tous les soirs le rejoindre pour s'offrir à lui, elles habitaient même dans le château. Mais il n'aimait aucune de ces jeunes femmes, c'était simplement pour... pour s'amuser. « Ce soir? Je n'ai rien de prévu de mieux que de rester avec vous pour vous regarder vous amuser, seigneur. » « Pas même un beau jeune homme? » « Eh bien non, ce soir je n'ai invité personne. Ne me dîtes pas que vous l'avez fait pour moi? » Un sourire vainqueur se dessina sur son visages, ses traits devinrent plus doux. Apparut derrière lui un jeune homme que je connaissais très bien. Il venait de temps à autre sur ordre du roi s'occuper de mes lettres et le roi avait du comprendre que ce jeune homme ne me laissait pas indifférent. Il avait vers les... vingt ans? J'avais d'apparence vingt-quatre ans, alors tout m'était permis. « Vous m'excuserez de cette petite surprise, prenez du bon temps mademoiselle Royston. » L'homme se rapprocha de moi, d'une grâce éternelle. Je pratiquais le libertinage depuis le départ de Conrad. Me mettre en couple m'étais impossible, une simple goutte de sang humain me faisait perdre la tête. Nous nous enfonçâmes dans l'obscurité du château, vers ma chambre.

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* A cette époque, Katnyss se faisait appeler par son véritable prénom ❝Katherine❞.
** En allemand.
PRESENTATION PAR TINSLEY PRYCE