I hate everything about you... (R)

« Yvie ! Peux-tu m'aider avec ma robe s'il te plait ? » La belle brune qu'était Norma-Jean montrait son dos encore dénudé à la jolie blonde qui pénétra dans la chambre de son amie. « Tu sors ? » Yvanea remonta doucement la fermeture éclaire de la robe avant qu'elles ne se retrouvent finalement face à face. Norma passa ses mains sur sa jolie tenue par pur réflexe. « Des amis organisent une petite soirée masquée à Cap Cod. » Elle avait été présente à de très très nombreuses fêtes du genre, depuis le temps qu'elle vivait sur Terre mais c'était bel et bien l'une des choses dont elle ne se lassait pas. « Seulement des vampires ? » demanda son amie avec un sourire en coin. « Je pense que nous aurons quelques surprises. » Les deux jeunes femmes se mirent à rire en même temps. Norma s'avança en direction de son lit et attrapa le masque qui cacherait son identité pour la soirée. Rares étaient les jours où elle sortait mais une fois la nuit tombée, elle ne se gênait pas. Elle aimait retrouver l'ambiance mondaine de ses camarades vampire, c'est donc avec hâte qu'elle quitta sa chambre en compagnie d'Yvie. Cette dernière était en service ce soir là, elle s'amuserait donc à sa façon elle aussi. Elles se saluèrent et se quittèrent enfin au bas de l'imposant escalier. Elle croisa quelques connaissances et amis sur son passage, fixant avec insistance sa façon d'être habillée. Elle ne portait rien d'extravagant, juste une robe bustier noir et des plumes noir et rouge qui s'entremêlaient à partir de ses hanches. Adieu les grandes robes d'époque, aujourd'hui c'était une autre mode. Son masque quant à lui était entre ses doigts et ne le porteraient qu'une fois qu'elle serait arrivée.
Elle mit un petit moment avant de voir l'immense villa de ses amis. Cap Cod n'était pas la porte d'à côté, elle avait donc dû partir bien avant pour ne pas être en retard. Un homme d'une trentaine d'année l'accueillit et s'empara de sa voiture pour la garer, elle ne prit pas la peine de le remercier. Norma grimpa les marches, son masque sur le visage. Pour le moment, elle ne croisa que des vampires. Sylvia et Vittorio Bellini étaient des vampires un peu plus âgés que Norma-Jean. C'était des italiens purs souches qui s'étaient rencontrés il y a des années et des années de cela. Ils avaient décidé de rejoindre le nouveau monde lorsqu'il fut convenablement habitable. Ils étaient riches à s'en damner, et adoraient par dessus tout organiser des soirées de ce genre. Norma connaissait parfaitement la demeure, elle n'avait donc pas besoin d'une visite guidée et savait naturellement où elle devait se rendre. Il y avait déjà un monde fou, les Bellini n'étaient jamais décevants. Elle approcha du buffet et une jeune femme, plus jeune qu'elle en âge réel mais plus âgée d'apparence lui proposa de prendre un verre. Plusieurs coupes de champagne étaient disposées devant les yeux de Norma, sauf qu'à la place du liquide doré, il y avait ce liquide rouge bien connu qu'était le sang. Elle accepta et attrapa son verre avant de s'éloigner doucement. La musique rappelait les soirées qu'elle avait passé en France, à la cour du Roi. Ce n'était peut-être pas à la mode d'aujourd'hui, mais cela plaisait et c'était en parfait accord avec l'ambiance désirée. Elle but plusieurs gorgées de ce nectar qui réveilla ses papilles, les yeux rivés sur la piste de danse déjà bien occupée. Pourtant absorbée par ce qu'elle regardait, elle ne fut pas surprise lorsque quelqu'un s'approcha et se présenta à elle comme un gentleman.

Le jour J était enfin arrivé, celui qu’il avait choisi pour refaire surface dans la vie de son ancienne compagne. Il avait usé bien des stratagèmes et avait dut se rapprocher de certains vampires de la ville ayant des informations sur Norma-Jean afin de connaitre son emploi du temps de ce soir. Ce n’était pas une surprise néanmoins, Norma était bien ce genre à aimer ces fêtes. C’était au moins une chose qui n’avait pas changé chez elle. Dans les cabines d’essayages d’un grand magasin en ville, il avait néanmoins horreur de ce genre de fêtes pour sa part, surtout en compagnie de tels vampires. Il avait déjà participé à certaines qui avaient mal tourné, mais il supposait qu’au XXIème siècle, le monde avait changé. Il avait d’ailleurs perdu cette habitude de s’habiller pour de telles occasions, heureusement il avait trouvé un magasin de choix. Sortant de la cabine, n’oubliant pas de se munir de son masque, il resta néanmoins plongé dans l’obscurité car les lumières du magasin n’étaient pas allumées et d’ailleurs celui-ci n’était même pas ouvert, en tout cas pas à cette heure-ci. Il attrapa les clés du magasin et ferma en sortant. En réalité il se les était procuré plus tôt dans la journée d’une façon quelque peu sournoise, mais qui pourrait le juger ? C’est un vampire et les vampires sont des créatures démoniaques. Gardant tout de même une certaine classe, il déposa les clés près de l’entrée, légèrement cachées. Ce n’est qu’en rentrant chez lui qu’il grimpa dans sa nouvelle voiture en direction de Cap Cod, là où se déroulerait la fête en question. Après quelques heures de route, il s’arrêta devant l’énorme villa. Il entendait d’ici les conversations de tous les vampires déjà arrivés à la fête. Il ferma les yeux, c’était le moment où jamais de prendre sa revanche afin de commencer une réelle nouvelle vie. Mais tout ne se finirait pas ce soir, ce serait beaucoup trop facile, le jeu durerait encore et encore jusqu’à ce qu’elle le supplie d’arrêter. Un sourire s’afficha sur ses lèvres à cette idée. Il en fallait peu pour lui faire plaisir. Enfilant son masque, il laissa sa voiture à un homme avant de pénétrer dans la villa. Il se mélangea à la foule. Cette idée de bal masqué avait été un cadeau pour lui, cela ne rendrait le jeu que plus intéressant. Installé contre un mur, seul, il avait attiré quelques regards de certains vampires mais il en était indifférent, jusqu’à ce qu’elle pénètre enfin dans la salle, rendant le reste du monde insignifiant. Il l’avait cherché tellement longtemps qu’il ne lui fallut que quelques secondes pour la reconnaitre. Elle n’avait pas réellement changé, ses cheveux longs étaient restés les mêmes, ou presque, contrairement à lui qui avait à l’époque les cheveux plus longs qu’à présent. Velkan l’observait de très loin, elle se déplaçait de façon très assurée, comme si elle ne pouvait craindre personne dans cette salle. Comme c’était stupide de sa part. Elle ne s’était même pas rendu compte qu’il était là, elle ne l’avait pas senti. Elle avait sûrement baissé sa garde après tout ce temps où elle n’avait pas eu à fuir Velkan. Mais le bon temps était terminé. Après quelques minutes, il s’approcha doucement d’elle tout en passant devant le buffet, il attrapa un verre rapidement, le bu d’une traite et le reposa tout ça en un seul geste. Il prenait son temps, il voulait que tout cela se passe aussi lentement que possible, ainsi il pourrait en prendre le plus de plaisir, ainsi il pourrait profiter de chaque minute. Arrivé à la hauteur de la jeune femme, il la contempla pendant de longues secondes, elle fit de même. Il s’inclina légèrement alors, signe de respect envers la jeune femme. « Je sais que cela peut paraitre très osé de venir m’adresser à vous de cette façon, surtout que vous devez sûrement attendre quelqu’un, mais je dois avouer que quelque chose m’interpelle chez vous. » dit-il alors que la demoiselle eu enfin toute son attention sur lui. Il plongea son regard dans le sien, essayant tout de même de garder une certaine distance. Elle ne répondit pas, de ce fait il continua. « En effet, même sous votre masque je peux voir et sentir votre délicieuse beauté. » continua-t-il un léger sourire charmeur sur les lèvres. Il la connaissait, elle ne se laissait pas séduire facilement, en fait il savait très bien ce qu’elle allait faire, elle allait sûrement le repousser ou se montrer indifférente. Elle aimer se faire désirer mais pour sa part, Velkan aimait jouer ce jeu, lui faire penser qu’il la désirait, alors que tout ce qu’il voulait faire, c’était lui tordre le cou. Comme il l’avait deviné, Norma quitta le regard de Velkan pour le poser sur la piste de danse. Une certaine satisfaction gagna Velkan à ce moment-là. Il s’adossa au mur, toujours près d’elle, il pouvait sentir son odeur d’ici, une odeur qui n’avait de cesse de l’appeler mais dont il arrivait à se passer maintenant. C’était tout de même extrêmement excitant de se retrouver près d’elle, sachant des choses qu’elle ne savait pas, sachant qu’elle n’allait pas faire long feu à cette jolie fête qui d’ailleurs ne mettait pas spécialement Velkan à l’aise, lui qui n’apprécie pas être en compagnie de trop de vampires, il y avait en plus énormément de vampires proches du Comité ici. Il l’imita en portant son regard sur la piste de danse et après un moment de silence qui aurait dut sembler tendu pour un homme ou vampire autre que Velkan, il reprit la cour qu’il avait entrepris. « Accordez-moi au moins une danse. Vous appréciez cette musique, votre index bouge en rythme et vous n’êtes pas agacée par ma présence, car vous ne m’avez pas encore arraché le coeur. » Tant de détails reporta l’attention de Norma sur l’homme. Maintenant, elle était agacée qu’il fasse son expert en la matière, mais son humour noir pourrait lui faire gagner des points. Il tendit la paume de sa main à la jeune femme, tout ce qu’elle avait à faire, c’était y poser la sienne et le suivre. « Seulement si vous n’avez rien d’autre à faire que de regarder de stupides novices danser. »

Ce qu'elle appréciait chez les vampires mâles – surtout les vieux d'entre eux -, c'était leur façon de parler avec toujours autant d'élégance. Il fallait dire que le langage d'aujourd'hui laissait à désirer selon Norma qui regrettait la belle époque où on s'écrivait des lettres à place de textos. La manière dont cet homme se présenta à elle avait eu pour bon point d'être apprécié de la jeune femme mais resta impassible. Elle se contenta de le regarder de temps à autre et de sembler intéresser mais sans plus. C'était tout elle, elle aimait voir les hommes galérer pour obtenir son attention, c'était toujours très flatteur et c'était aussi un bon moyen de voir ceux qui abandonnaient et ceux qui s'acharnaient. Elle finit par le regarder plus longuement cette fois, elle remarqua soudainement sa grandeur. Elle semblait si petite à côté de lui, c'était presque dérangeant. « En effet, même sous votre masque je peux voir et sentir votre délicieuse beauté. » Norma arqua un sourcil avant de lâcher un rire. « Monsieur est charmeur. » Dit-elle sur un ton presque las, buvant ensuite une nouvelle gorgée de ce nectar si délicieux. Les hommes étaient tous les mêmes, ils aimaient les défis et les filles faciles n'en étaient pas un pour eux. Ce qui les amusaient, c'était d'avoir pu charmer une femme qui ne se laisse généralement pas faire au départ. C'était un jeu, un jeu dont Norma se délectait aussi, à sa manière. Elle faisait rarement le premier pas vers les hommes, de son espèce ou non. Avec les humains, c'était souvent très simple. Les vampires dégageaient quelque chose d'envoutant et mystérieux à la fois, les mortels avaient beaucoup de difficulté à y résister. Elle détourna les yeux, estimant lui avoir donné assez de son attention et fixa la piste de danse. Les danseurs se mouvaient au rythme de la musique qui reflétaient la noblesse. Cela lui faisait un bien fou, elle adorait cette ambiance toute particulière, coupée du monde et dans un autre temps. Lorsqu'elle eut finit de boire, elle déposa sa coupe sur le plateau d'une serveuse qui déambulait entre les convives. Elle sentait le regard de l'inconnu sur elle, elle savait qu'il était toujours là, à ses côtés. Cela ne la gênait pas du moment qu'il ne se montrait pas trop collant. « Accordez-moi au moins une danse. Vous appréciez cette musique, votre index bouge en rythme et vous n’êtes pas agacée par ma présence, car vous ne m’avez pas encore arraché le coeur. » Proclamer la connaître était culotté, néanmoins il avait raison. Il semblait être un fin observateur en plus d'un homme qui sait parler aux femmes. Elle esquissa un faible sourire sournois, cela pouvait parfaitement ressembler à Norma d'arracher le coeur à celui qui lui ferait perdre son temps. Mais elle n'était pas là pour jouer les bourreaux, elle voulait s'amuser. Si elle venait à ces fêtes, c'était principalement pour cela. Après tant d'années à ne vivre que la même chose, elle recherchait désespérément un moyen d'égayer son quotidien. « Seulement si vous n’avez rien d’autre à faire que de regarder de stupides novices danser. » Sûr de lui, il lui tendit sa main en entendant qu'elle fasse de même et qu'ils rejoignent la piste. Norma abaissa son regard sur cette dite main, elle était curieuse et elle semblait presque certaine qu'elle ne l'avait pas jamais vu dans le coin avant cela. A forcé de fréquenter toujours les mêmes vampires et les mêmes soirées, elle commençait à savoir qui était qui. Elle fit mine de réfléchir, hésitant très légèrement puis déposa sa douce main dans celle du vampire. Les deux immortels avancèrent parmi les invités et arrivèrent sur la piste. Le rythme était plutôt lent, de ce que l'on peut entendre lors d'un bal. Norma ne lâcha pas la main de celui dont elle ignorait toujours le prénom – mais qu'importe – et déposa son autre main sur son épaule. Elle plongea un court instant ses yeux dans ceux du vampire. « Ne m'estimez pas pour acquise parce que j'ai accepté votre proposition, j'avais juste besoin d'un divertissement. » souffla-t-elle d'une voix à la fois hautaine et enjôleuse. Petit à petit, ils dansaient avec une élégance sans pareil, caractéristique aux vampires. C'était comme s'ils flottaient sur un nuage, leur geste et leur manière de se déplacer étaient fluides et agréable à regarder. « Etes-vous de Boston ? » Avec la présence du Comité à quelques heures d'ici, c'était presque trop facile de tomber sur des vampires qui y vivaient. « Vous n'êtes pas sans savoir que le Comité y réside... » ajouta-t-elle en appuyant son regard sur lui. C'était en quelque sorte une question piège. Elle savait qu'elle risquait de tomber sur des vampires qui n'appréciaient pas la Haute, Norma avait beaucoup de mal avec ceux qui refusaient leur puissance, étant elle-même leur assistante. Elle ne quittait presque pas le manoir, elle cherchait à en savoir plus sur lui. Étrangement, elle avait la sensation de l'avoir déjà vu mais elle semblait pourtant certaine que ce n'était pas le cas.

Velkan était tout de même surpris de voir que Norma-Jean ne l’avait pas reconnu. Son odeur devait être camouflée par celle des autres vampires. Mais pour Velkan cela n’avait pas été difficile de reconnaitre son ancienne compagne. Sûrement parce qu’il avait pris soin de ne pas oublier chaque détail de son être, en passant par l’odeur, au cas où un jour il devait la recroiser et finalement ce jour tant attendu était arrivé. Il ne savait pas comment réagir, mais en tout cas il sentait l’excitation et l’adrénaline prendre le contrôle de son corps, néanmoins il restait tout aussi sérieux et gardait tout le contrôle de lui devant la jeune femme. Finalement, il sentit la main de la jeune femme dans la sienne et il sut que c’était le second départ de sa vie. Une renaissance, ou plutôt une rerenaissance. Il attrapa sa main qui avait l’air si délicate, mais qui en fait avait plus d’un mort, il en était sûr, et entraina Norma sur la piste. Il n’était pas du genre à danser, mais avait eu de très bons cours de danse, il faut dire qu’il a eu le temps au cours de sa très longue existence. Il déposa sa main libre sur la hanche de Norma, il fallait l’avouer il n’était toujours pas impassible à la beauté de celle-ci et à sa grâce, mais en tant que vampire, il savait comment faire pour se débarrasser de sentiments qu’il ne voulait pas avoir. Ils se mirent alors à danser, ou plutôt à voler, appelez-ça comme vous le voulez mais un humain qui verrait ça trouverait cela extraordinaire, c’était tout à fait ordinaire pour les deux vampires. . « Ne m'estimez pas pour acquise parce que j'ai accepté votre proposition, j'avais juste besoin d'un divertissement. » souffla-t-elle. Elle restait toujours sur ses gardes, elle prenait de la distance, du moins elle essayait. Ce qu’elle ne savait pas c’est qu’il ne serait pas son divertissement pour la soirée, mais qu’elle le serait pour lui. Autant lui faire croire qu’il serait son jouet, ce serait son dernier divertissement. « Loin de moi cette idée. Je suis simplement ravie d’être votre divertissement ce soir. » Il afficha un léger sourire charmeur, laissant place à une certaine timidité ou quelque chose qui ressemblerait à de l’admiration, qu’importe, il était bon acteur. . « Etes-vous de Boston ? (…) Vous n'êtes pas sans savoir que le Comité y réside... » Il plongea son regard dans le sien, tout comme elle. Un interrogatoire ? Cela ne le surprenait pas. Mais étant donné qu’elle était plutôt proche du Comité, il allait éviter de le blâmer. Il laissa quelques secondes passer dans le silence, pour laisser place à un certain mystère. Il prit un air penseur avant de répondre. « En fait, c’est pour cela que je suis là. J’ai emménagé il y a peu de temps à Boston pour me rapprocher du Comité et peut-être m’y faire une place, j’aimerai m’intégrer. » Dit-il d’un air sérieux, avant de changer de sujet. « Mais laissons cela de côté, nous sommes ici pour nous amuser et non pour parler travail. » finit-il par dire avant de la faire tourner sur elle-même au rythme de la musique, la jeune femme repris place en face de lui et c’est à ce moment précis que Velkan pu voir et l’horreur dans le regard de la jeune femme qui venait de le plonger dans le sien. En tournant sûrement avait-elle eu un flashback, ou bien son odeur avait dut le trahir ? Qui sait, mais il savait qu’elle savait à présent. Elle libéra sa main qui était dans la sienne mais avant même qu’elle puisse dire un seul mot, Velkan lui attrapa le poignet fermement et resserra son autre main sur sa hanche aussi fort qu’il le pouvait pour qu’elle souffre. Il vit rapidement l’horreur de son regard passer à la douleur. « Surprise de me voir ma beauté ? Il t'en a fallu du temps. » dit-il l’air malin de sa voix rauque, un léger sourire aux lèvres. « Un seul mouvement offensif et tu n’auras même pas le temps de dire ‘au secours’ que je t’aurai déjà arraché la langue. » souffla-t-il en rapprochant ‘sensuellement’ – ou ce qui l’était aux yeux des autres – sa bouche de l’oreille de Norma puis il prit une grande inspiration pour sentir son odeur. « Je me fiche que les autres me tuent après parce que j'aurai le temps de te tuer avant, alors ne fais pas de bêtise chérie. » continua-t-il. Il se recula enfin. Il ne prenait pas de ton menaçant, il gardait le ton impassible qu’il avait habituellement ce qui rendaient ses menaces beaucoup plus intense. Il garda son emprise sur elle jusqu’à ce que sa force à elle, diminue enfin, elle ne se débâterait pas, pour l’instant du moins. Il lâcha à son tour son emprise sur elle, entre lassant ses doigts dans les siens comme de vieux amoureux. Les autres vampires remarqueraient sûrement cela. Il plongea son regard dans celui-ci de son ancienne compagne tendrement. « Maintenant tu vas nous conduire dans un endroit où nous serons seuls tous les deux, je crois qu’on a du temps à rattraper n’est-ce pas ? » la mine ironique de la jeune femme montrait à quel point elle n’était pas du tout ravie de le revoir et il la comprenait, surtout en sachant ce qu’il lui avait préparé pour l’After de cette fête, ô oui, il la comprenait.