IN THE MIDNIGHT HOUR
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 J'accorde les violons de l'âme ; Altaïr PV

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AuteurMessage
O. Estebàn Lane Stanley
e s t e b à nLABYRINTHE DE SANG-TIMENTS
O. Estebàn Lane Stanley


groupe : V a m p i r e s
occupation(s) : p r o f - a r c h é o l o g u e
mood : i m m u a b l e
quote : Le monde n'est qu'une immense entreprise à se foutre du monde !

J'accorde les violons de l'âme ; Altaïr PV Empty
MessageSujet: J'accorde les violons de l'âme ; Altaïr PV   J'accorde les violons de l'âme ; Altaïr PV I_icon_minitimeMer 15 Déc - 0:13

    Je cherche une laverie, un terrain vierge sur lequel je pourrais cultiver à loisir mon indolente insignifiance. Une laverie automatique de préférence, un simple bouton on pour laver mes germes de cerveau. Mes fleurs de caveau, fanées. Je ne suis plus de ce monde : je pisse, je pleure, je bois … Je ne suis d’aucun monde. Un simple ordinateur pour de simples opérations. Je réitère mon insolente introspection, cajolant ma douleur, ma présomptueuse douleur, pour éviter de lever la patte, de passer à l’action. J’ai tout mon temps. J’ai tout le temps pour servir à quelque chose.



    « Et bien mon amie, qu’avez vous donc appris ?

    Bruits de couloirs qui résonnent comme une seule voix dans le boudoir adjacent. J’apprivoise les silhouettes d’un regard évasif, par la porte laissée entrouverte, et qui laisse filtrer la musique ; la cacophonie de cordes vocales. Je ne suis qu’un mort vivant glanant des secrets de polichinelle pour passer le temps. Mon surplus de temps. Je m’imbibe de leurs fausses notes, cocktails de mises en forme sans fond, artifices délestés de leurs feux, et qui annihilent mes neurones comme une substance hallucinogène. Que puis je faire d’autre ? Un temps, puis de nouveau les caquètements de la basse cour populaire, de ces bêtes que rien ne ravie, ni la culture, ni les mots, ni les livres. Ils assouvissent leur curiosité comme ils font leurs courses ; on fait des achats au prêt à penser. Je vaux mieux que ces gens là.

    « Prenez donc un amant jeune, pas très beau de préférence. Un homme qui ne s’y entend pas en affaires, et que vous saurez fasciner …

    Il y avait en ces vipères un fiel originel, un arrière goût de connaissance qui me laissait pantois. Une connaissance sordide et pauvre ; du ragottage. Dans mon insignifiance, je ne pouvais que plier le genou, garder le silence, me laisser envoûter par ces artistes de la pestilence et de l’ennui. Je n’étais qu’une poupée de chiffon malléable à souhait. Autour de moi, tout n’était que dorures et gages de la décadence d’un peuple con-sanguin (lol). Je voyais les atours de ces dames, dindes grignotées par leur beauté figée, glaciale et surnaturelle, et je pensais que bientôt, leurs griffes s’agripperaient à ma raison comme les serres d’un aigle, prêtes à déchiqueter les restes, maigres, de ma santé mentale. Je valais mieux que ces gens là.

    « Lorsqu’une instance est sur ses gardes, c’est le moment propice pour attaquer. Il en va de même pour le comité …

    Quelle heure était il ? Onze heures et quart … Une aiguille, puis une autre aiguille, et le temps qui filait entre les deux, insaisissable. Inutile. Abject. J’esquissai l’ombre d’un sourire, las, avant de reprendre le cours des choses, d’effleurer le tapis d’un pied hâtif, et de persévérer dans ma désinvolture. Obscène litanie qui revenait en boucle.

    J’entendis des bruits de pas, des voix qui s’ébrouaient dans la cour supérieure. On venait, qui ? Comment l’aurais je su du fond de mon assommoir ? Tant de gens allaient entre ces murs, vaquant à leurs occupations, ou peut être serait il plus convenable de parler ici de passes temps. Je portai mon verre à mes lèvres, m’abreuvant du liquide écarlate, apaisant l’appel qui grondait en moi comme un fauve enchaîné … L’appel du sang suintant sur mes lèvres exquises. Je vaux mieux que ces gens là ???
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